Dossier Technique & Innovation : Objets connectés
De nouveaux outils au service de la maintenance, les objets connectés.
Avec le développement de l’Internet des objets connectés (IoT), les applications dans la vie courante se multiplient. Dans notre métier, les objets connectés commencent à faire leur apparition pour des applications de plus en plus nombreuses.
On peut citer à titre d’exemple le coupon connecté qui permet dès aujourd’hui de connaître en temps réel la température du rail. Il offre surtout la possibilité de conserver un enregistrement de celle-ci notamment au cours de travaux de RVB ou de RAV, assurant ainsi la traçabilité nécessaire au titre du suivi des travaux.
L’application « Cockpit » permet de visualiser la localisation des coupons connectés et la température qu’ils enregistrent. Ci-dessous, un coupon connecté affichant la t° du rail sur un chantier, le boîtier indique 8,1°C au rail.
D’autres applications de l’Internet des objets connectés (IoT : Internet of Things) sont en phase de test pour avoir demain des outils performant de diagnostic. L’idée est de pouvoir réaliser une maintenance prédictive dimensionnée au plus près de l’évolution réelle des constituants de l’infrastructure.
Le suivi de la géométrie de la voie, notamment dans les ZER (Zone à Evolution Rapide) pose aujourd’hui des problèmes. Il faut pouvoir mesurer à intervalle régulier les paramètres de géométrie afin de s’assurer que le niveau VI (Valeur d’Intervention) n’est pas atteint. Les pas de surveillance sont fixes et ne prennent pas en compte les évolutions réelles de la zone qui peuvent s’accélérer en fonction des conditions météorologiques. Ainsi, une évolution peut ne pas être détectée entre deux mesures conduisant au dépassement de seuil VI voir VR (Valeur de Ralentissement), ou bien à l’inverse, des ressources peuvent être mobilisées pour mesurer la géométrie d’une zone qui pendant une longue période va être stable (avant de nouveau évoluer suivant les conditions locales). On se retrouve dans un cycle de maintenance qui alterne mesures systématiques et maintenance corrective. Ce type de fonctionnement n’est pas optimal que ce soit pour la sécurité des circulations, le risque qu’une évolution rapide conduise au dépassement de seuil entre deux mesures systématiques est réel, ou que ce soit économiquement puisque des ressources sont systématiquement mobilisées pour mesurer à intervalle régulier la géométrie de la zone alors qu’elle n’aura pas évoluée.
C’est dans ce but qu’un travail est actuellement mené sur les « dansomètres connectés ». L’idée est de passer d’une mesure discontinue à intervalle régulier de la géométrie des ZER à une surveillance continue à chaque passage de circulations, permettant ainsi de réaliser une maintenance prédictive.
L’expérience a été menée sur l’UP Voie de Reims, sur des zones de boueuses classées en ZER. Les équipements mis en place permettent de connaître l’évolution de la danse au droit des points de mesures. Il ne s’agit effectivement pas d’une mesure directe en absolue de la géométrie, mais bien d’une mesure relative de l’évolution de la danse sur des points judicieusement choisis.
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